La Capoeira Angola

Une lutte, une dance, un jeu, un rituel

La Capoeira Angola est une manifestation pluriculturelle qui comprend des éléments de danse, de jeu, de rituel et de lutte. Elle est née au Brésil de la rencontre de différentes traditions africaines et influencée par les contacts avec les peuples indigènes, pendant la longue période de colonialisme et d’esclavage (siècles XVI au XIX).

La pratique consiste en un dialogue corporel, une combinaison de mouvements dans une succession de «questions» et de «réponses» entre deux personnes. Tout cela arrive au rythme de la musique et des chansons qui accompagnent le jeu.

Pendant les cours, la musique, le chant et les mouvements sont travaillés, mais c’est au moment de la roda qu’ils se rencontrent. La «roda», qui en portugais signifie cercle, est un rituel qui se déroule avec deux joueurs au centre d’un cercle de huit personnes jouant des instruments traditionnels: trois berimbaus (arc musical d’origine africaine), deux pandeiros, un agôgô, un reco-reco et un atabaque. Un soliste chante les «corridos» (chansons traditionnelles) et tous les autres répondent en chœur.

Accessible à tout âge, la capoeira se caractérise par la musique et le jeu «o jogo» : un mélange de danse, de lutte, d’improvisation et l’expression même d’une quête de liberté. Depuis 2014, la capoeira est considérée comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Utile sur le plan social, culturel et éducatif, elle se pratique dans plus de 160 pays du monde.

Treinel Angolinha de Itumbiara

Rodrigo Silva, ou Angolinha deTreinel Angolinha de Itumbiara Itumbiara (son surnom de capoeiriste), est né à Itumbiara dans le l’état de Goiás, au centre-ouest du Brésil. A 11 ans, il découvre la capoeira et tombe sous le charme. Il est touché par la beauté des instruments de musique et des mouvements dans la «roda» (la ronde de capoeira) : on joue avec son partenaire et pas contre luiIl n’a plus cessé de pratiquer depuis, voyageant, se formant, cherchant sans cesse à en savoir plus sur cet art traditionnel afro-brésilien.

Son histoire de capoeira est riche et variée. Il a fait plusieurs rencontres et partages au Brésil et en Europe qui sont maintenus jusqu’à aujourd’hui. Ainsi, on peut citer Contra Mestre Paraná, Mestre Valtinho da Senzala, Mestre Sombra, Mestre Guimes, Mestre Leninho, Mestre Caçador, Mestre Chuluca, Mestre Guaraná et Mestre Vermelho, parmi d’autres.

Installé en France depuis 2012, il donne des cours de Capoeira Angola pour adultes et enfants, dans les villes de Montpellier et Grabels.

Depuis 2014, il organise avec ses élèves des rencontres de Capoeira Angola avec la participation des capoeiristes venus du Brésil et d’Europe. Ces rencontres sont un moment privilégié de partage.

Encouragé par son maître Vermelho, il créa en 2019 l’Association de Capoeira Angola Berimbaus de Guatambu. «Guatambu» est le nom d’un arbre noble dont le bois est utilisé par la plupart des capoeiristes du centre du Brésil pour confectionner le berimbau, instrument qui mène la Roda de la Capoeira. Le nom de l’association est ainsi un hommage au bois traditionnel et aux événe ments annuels qui portent le même nom.

Angolinha fabrique également de manière artisanale les instruments de musique traditionnels de la Capoeira Angola : berimbau, pandeiro, caxixi et reco-reco.